300 ex., reliure flexi et rabats, 12,5 x 16 cm, 112 p.,

ISBN : 9788793911161

« Écrire qu’on ne sait pas écrire, c’est aussi écrire. À l’automne 2010, je me suis retrouvée à Paris à essayer d’écrire un recueil de poèmes, mais pour éviter ce que je semblais incapable d’accomplir de toutes façons, j’ai parcouru la ville et suis passée par hasard devant le Centre Pompidou. À l’intérieur se trouvait une exposition d’œuvres d’artistes qui avaient en commun d’être des femmes et d’écrire. Mais leurs textes n’avaient aucun contenu ; écriture dite asémique. Après une demi-vie passée dans des bibliothèques, parmi des syllabus, des canons littéraires qui forment bien sûr l’ossature de la littérature, et dont on peut prendre des détours farfelus selon les intérêts, j’étais tombée sur une bibliothèque de l’ombre, un univers parallèle qui me faisait réaliser qu’il y avait des gens qui faisaient autre chose avec l’écriture. Ils ressemblaient à un chœur de voix en colère qui refusaient de se conformer aux normes actuelles et exprimaient leur statut d’auteur d’autres manières. Par la suite, j’ai également décidé d’effacer le contenu sémantique de mes textes dans l’espoir de trouver de nouvelles voies dans le langage. »

Kamilla Jørgensen Formation : Aarhus Art Academy, Département de sculpture, École danoise des médias et du journalisme, Université du Danemark du Sud, écriture créative, Université de Copenhague, B.A. en littérature

https://www.kamillajoergensen.dk