Nominé


Espagne

expert : Moritz Küng

María Sánchez

España 2020

2020 – self-published

n.20
n.20


150 ex., reliure à anneaux, 30 x 22,5 cm, 108 p., 

ISBN : 9788409252572

 

María Sanchez a fait une collection de cartes touristiques des capitales provinciales d’Espagne. L’artiste a demandé aux employés des offices de tourisme de chaque ville de marquer au stylo le chemin vers les sites touristiques incontournables. María Sanchez a ensuite isolé ces dessins faits à la main en effaçant les cartes sous-jacentes et le contexte topographique de la ville. Le livre España 2020 propose un voyage de géographie mentale « à la stanley brouwn » et ses pièces iconiques This way brouwn.

 

María Sánchez, (née en 1977 à Avila, Espagne) est une artiste basée à Madrid. Diplômée de l'Université de Salamanque (2001) et de l'Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Bordeaux (2001). En 2009, elle a reçu une bourse du Ministère de la Culture au Musée du Film Espagnol. Prix et sélections : Roberto Villagraz International Grant (2011), Santander Foundation Production Award (2014) Luis Adelantado International Young Artists Call (2011). En 2014 elle publie "Abeille" qui fait partie des "Cahiers du Cours", (cur. Jesus Mico), et qui a été sélectionné en PHE 15 parmi les 100 meilleurs livres photo de 2014. Son travail a été exposé à : Spanish Contemporary Photography (Supersymmetric, Dohjiday, Kyoto, Japon), Pillar Gallery (São Paulo, Brésil), Leibniz House, Salon Space, OTR Space, PHotoSpain (Madrid), Luis Adelantado Gallery (Valence). En 2020, elle tourne Agiña, un film qui a été vu en compétition officielle à la Documenta Madrid 2020 et au Festival Punto de Vista à Pampelune.

https://jaimenarvaez.com/proyecto/maria-sanchez/

COMMENTAIRE JURY

 

Il y a dans ce livre une belle justesse formelle : des feuilles rempliées donnant à voir - quasi rien - juste un bloc blanc, muet à première vue. Mais en écho, à ce vide, le déploiement des feuilles fermées révèle des dessins «vite faits», on peut y deviner des cartes, des plans, des chemins, dessins modestes, reliques de dialogues, d’échanges parlés, ils sont sans doute plus vifs et incisifs que des suites de mots. On se rappelle ces dessins au crayon ou au stylo bille, des plans, lignes et formes posés sur un bout de nappe en papier, morceau déchiré, vite plié et glissé dans la poche ; pour mémoire. On pense ici aux dessins de Roland Barthes reproduits dans son livre L’Empire des signes (Genève : Albert Skira éditeur,coll. Les sentiers de la création, 1970) et à un livre de Luca Vitone (Gênes, 1964, vit et travaille à Milan) percorsi privati (Paris : onestar press, 2007. 250 ex. numérotés).

 

Didier Matthieu

Directeur du CDLA